Le Conseil Européen a déterminé une directive relative aux arômes le 22 juin 1988. D'autres modifications ont pu avoir lieu mais le texte représente la base des législations des Etats membres de l'Union Européenne dans le domaine des arômes destinés à être employés dans les denrées alimentaires et des matériaux de base pour leur production.
Pourquoi cette
directive ?
La directive a pour objectifs :
Il
ne faut pas oublier que la directive s'applique aux arômes produits
et vendus dans l'U.E., mais aussi aux arômes destinés à
être employés dans les denrées alimentaires importées
dans la Communauté.
Par contre, la directive ne s'applique pas aux arômes destinés
à être exportés hors de la Communauté.
Les différentes catégories d'arômes règlementées
L'Union Européenne entend par arôme :
Application de la directive par les Etats membres
Contrairement à un règlement, qui a un caractère obligatoire et est directement applicable dans tous les Etats membres, une directive a un caractère obligatoire seulement en ce qui concerne le résultat : les Etats peuvent donc librement choisir la forme et les moyens à mettre en oeuvre tant que l'objectif est atteint dans un laps de temps défini.
Ainsi, le commerce et l'utilisation des arômes conformes à la législation européenne doivent être admis dans les Etats membres deux ans après l'adoption de ladite directive. Le commerce et l'utilisation des arômes non conformes doivent être interdits trois ans après cette adoption.
S'il
apparait que l'emploi dans un arôme d'une substance ou matière
autorisée dans L'U.E. présente un danger pour la santé
humaine, les Etats membres peuvent provisoirement suspendre ou restreindre sur
leurs territoires l'application des dispositions en question. L'Etat concerné
doit immédiatement informer les autres Etats et la Commission Européenne
des motifs justifiant sa décision.
La Commission examine alors dans les meilleurs délais les motifs invoqués
par l'Etat membre concerné et consulte le comité permanent des
denrées alimentaires, puis elle emet son avis et prend les mesures appropriées
pouvant remplacer les mesures existantes.
L'élaboration de la directive
Le
comité permanent des denrées alimentaires est saisi par son président,
soit à l'initiative de celui-ci, soit à la demande du représentant
d'un Etat membre.
Le représentant de la Commission soumet au comité un projet de
mesures à prendre. Le comité émet son avis sur ce projet
dans un délai que le président peut fixer en fonction de l'urgence
de la question. Le comité se prononce à la majorité qualifiée.
Une
fois la décision du comité prise,
- La Commission arrête les mesures envisagées lorsqu'elles sont
conformes à l'avis du comité.
- Lorsque les mesures envisagées ne sont pas conformes à l'avis
du comité, ou en l'absence d'avis, la Commission soumet sans tarder au
Conseil une proposition relative aux mesures à prendre. Si, à
l'expiration d'un délai de trois mois à compter de la date à
laquelle il a été saisi, le Conseil n'a pas arrêté
de mesures, la Commission arrête les mesures proposées.